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Il ne fait quasiment aucun doute que ce n'est pas Diogenio Bigaglia lui-même qui est à l'initiative de la publication de ce recueil, mais qu'il est bel et bien l'œuvre de l'éditeur Michel Charles Le Cène. Héritier de l'usage d'Estienne Roger – mais également d'autres confrères contemporains –, il est vraisemblable qu'il ait compilé un certain nombre de pièces pour un dessus instrumental et basse continue de Bigaglia (mais peut-être d'autres compositeurs également) sans que Bigaglia ait été associé de quelque façon que ce soit à cette entreprise.
Il est toutefois à souligner que les douze sonates de ce recueil témoignent d'une grande homogénéité stylistique, permettant d'imaginer qu'elles pourraient toutes être de Bigaglia. Par ailleurs, elles respectent une stricte parité de six sonates jouables sur la flûte à bec soprano ou ténor, et six sonates jouables sur la flûte à bec alto. Ce juste équilibre confirme qu'il s'agit d'un recueil de sonates entièrement dévolu aux flûtes à bec, et que la mention du violon dans le titre s'explique pour des raisons commerciales, Le Cène désirant toucher le public le plus large possible. Malgré cela, tous les instruments de dessus peuvent les jouer avec un succès égal.